Gabon – Grève des magistrats : la balle perdue des autorités

Les Magistrats qui observent une grève depuis sept mois et, ont depuis peu décidé de mettre fin au service minimum qu’ils observaient jusque-là, ils viennent de recevoir ce que certains pourraient appeler une balle « perdue » du gouvernement qui a déclaré ne pas être en mesure de répondre favorablement à leur demande.

 

Oula ! Le bras de fer entre le gouvernement et les magistrats pourrait d’avantage se durcir depuis la sortie, jeudi, du le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Rodrigue Mboumba Bissawou.

A propos de la grève qu’ils font depuis près de 7 mois pour exiger l’application des exigences contenues dans le projet de statut des magistrats, le Ministre a dit que cela ne sera pas possible.

Mais pourquoi ? Selon M. Mboumba Bissawou en l’état actuel des finances publiques, les autorités ne peuvent pas satisfaire toutes les exigences financières contenues dans ledit projet.

Comment ça ? Oui, le ministre a précisé que la masse salariale actuelle des magistrats étant déjà de 14 milliards de FCFA par an, donner une suite favorable à leur demande exprimée à travers le projet de loi actuel pourrait avoir une incidence financière de 24 milliards de FCFA supplémentaires soit une masse salariale totale de 38 milliards de FCFA par an.

Bon, on fait comment ?

Le ministre a invité le Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG) à revenir sur la tables des négociations et à faire des concessions.

Cependant, les magistrats s’insurgent depuis la mi-décembre 2022 leurs mauvaises conditions de travail. Selon eux, les salaires de misère qu’ils perçoivent favorisent la corruption dans le secteur judiciaire.

Ah bon ! Mais que disent les magistrats ?

Pour le président du SYNAMAG, Germain Nguéma Ella : « Les avantages prévus dans le projet de statut des magistrats visent à leur rendre leur dignité afin qu’ils soient à l’abris du besoin pour limiter la corruption ».

C’est foutu ! Quoi encore ?

Le SYNAMAG persiste que ses adhérents ne reprendront pas le travail tant que le statut des magistrats ne sera pas adopté par le parlement.

Or, le gouvernement exige d’eux l’observation d’un service minimum comme prévu par la loi.

 

La Rédaction

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Krystal Mckee

Krystal Mckee

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