Le président de la République, Ali Bongo a lancé lundi au bled la concertation politique qui va réunir durant un bon moment opposants et membres de la majorité. Pour le président, cette rencontre ne doit en aucun cas servir de mangeoire.
Ça y est ! La concertation politique que le président Ali Bongo avait dit vouloir organiser pour que les Gabonais se parlent a été lancée par lui-même lundi à Libreville.
Cette rencontre ne doit pas être une mangeoire de plus encore moins un partage du gâteau mais que l’intérêt du Gabon seul doit prévaloir. Enfin on l’espère d’autant que des voix discordantes se font entendre au bled parce qu’elles ont été écartées.
C’est normal car tout le monde ne peut pas prendre la parole au risque d’assister à un véritable désordre.
En ouvrant lui-même la concertation, le président Ali Bongo a dit « Je sais que les questions politiques suscitent des passions. Je vous exhorte cependant au dépassement de soi en privilégiant l’intérêt général et le respect mutuel. »
Selon le Chef de l’Etat, les discussions doivent être « focalisées sur des questions exclusivement électorales.
Pour cela, vous aurez un délai de dix jours, afin de permettre au Gouvernement et au Parlement de traduire en lois, dans les délais impartis, les recommandations issues de vos travaux. », a dit le président.
Au-delà de cela, « Les questions électorales ne nous font pas perdre de vue les questions économiques et sociales. Aussi, ai-je instruit le Gouvernement d’organiser dans les prochains jours, une large concertation y relative. » a rappelé Ali Bongo.
Si cette concertation, à laquelle devraient participer toutes les forces vives de la Nation, a pour but de laisser à chacune et à chacun le soin de s’exprimer, d’être écouté, d’être entendu, tous les participants présents à l’esplanade du ministère de la Défense nationale ont 10 jours soit du 13 au 23 février en cours pour faire de vrai propositions.
D’ailleurs, dans son discours, Ali Bongo a annoncé les couleurs d’un changement constitutionnel. Dorénavant, tous les mandats électifs au Gabon seront limités à 5 ans. Celui du président de la République reste à 7 ans. 6 ans pour les sénateurs.
Le président a également promis à la société civile, aux confessions religieuses, aux syndicats et d’autres acteurs en colère pour ne pas avoir pas été invités à cette concertation, qu’ils seront convoqués par le gouvernement afin qu’ils déclinent leurs préoccupations pour que nous ayons des élections libres, crédibles, transparentes et apaisées au Gabon.
Attendons de voir le terme de ces assises avant de tirer une quelconque conclusion.
A suivre…