Après les eaux de pluie qui envahissent Port Gentil, cette fois se sont les élèves du CES Georges Oyembo, dans le district de Mpaga dans le département de Bendjé (Ogooué-Maritime), qui cherchent leurs enseignants.
Rhooo ! On aura tout vu au bled. Entre les fonctionnaires qui désertent leurs postes dans l’administrations, les hôpitaux publics qui se transforment peu à peu en cliniques privés, les malikas qui dictent leurs lois aux clients au quartier ou encore les bagando qui agressent les parents pour leur téléphone portable ou porte-monnaie, les histoires du pays font réfléchir.
Celle du jour, nous transporte dans la province de l’Ogooué Maritime. Elle se déroule au CES Georges Oyembo, dans le district de Mpaga dans le département de Bendjé (Ogooué-Maritime).
Incroyable mais vrai vrai. Là-bas, les élèves cherchent leurs enseignants. Le collège ne compte que 49 élèves donc 20 élèves en classe de 6ème, 10 en 5è, 9 en classe de 4ème et enfin 10 élèves en 3ème, mais leur palaba (problème) c’est que les deux professeurs (français et sport), qu’ils ont (sérieux !) sont obligés de donner les cours classe par classe. Mais les autres enseignants sont où ?
Depuis des années, les élèves n’ont pas de professeur de biologie, de sciences physiques, d’histoire-géographie, d’anglais. Et c’est depuis kala (des années) d’après ce que Gabonactu a constaté.
D’ailleurs, quelqu’un a dit à nos confrères « Malgré ce manque d’enseignants, l’établissement, arrive à faire un 100% au BEPC ». Hein ! Comment ça ?
« Quand les élèves ont français, ils viendront suivre le cours avec leur professeur même chose lorsque c’est le cours de sport. Pour les autres matières, beuh ils n’ont pas cours et restent à la maison et ils font 100% au BEPC. La DAP trouve toujours un moyen pour remédier à ce problème en envoyant un mois avant l’examen, quelques profs pour la 3ème », explique un membre du corps pédagogique qui a tenu à garder l’anonymat.
C’est sérieux là ?
Mieux, avec cette situation, les enfants ont beaucoup des lacunes. Et le fait aussi qu’une fois dans le mois, les enseignants sont obligés de prendre une, voire deux semaines pour aller sur Port-Gentil pour percevoir leur salaire n’arrange pas les choses.
A quand une solution définitive à ce problème qui dure depuis des années ?
Madame le ministre, il faut essayer de voir le problème car c’est l’image de l’école gabonaise qui prend un réel coup lorsque des histoires pareilles sont relatées.
